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Les vacataires rentrent dans le jeu sous fond de risque

Tout travailleur a le droit de réclamer de meilleures conditions de travail pour mieux assurer sa vie sociale. C’est ce que tentent de faire les enseignants honoraires des collèges publiques en déclenchant eux aussi un mouvement de grève qui continu cette semaine à compter de ce mardi. Réunis au sein du Syndicat national des enseignants vacataires du Bénin, ils font de la sédentarisation leur principale revendication. Ainsi, en plus du mouvement des agents de l’Etat qui paralysait le secteur de l’éducation, les enseignants vacataires viennent de rentrer dans la danse pour exprimer aussi leurs besoins aux autorités. Ce qui est normal dans le fond mais la forme reste à débattre. En effet, le mouvement porte en lui-même des risques pour les enseignants vacataires grévistes pour quelques raisons. D’abord, personne n’a obligé un enseignant à postuler pour un poste de travail payé à l’heure. Ainsi, si des enseignants ont postulé pour les avis de recrutement lancé par les établissements publiques pour recruter des honoraire, c’est qu’à priori le postulant a accepté le poste de vacation avec les conditions y afférentes. Ensuite, les enseignants vacataires ont signé de leurs propres mains dans un pays où l’on chante nul n’est censé ignorer la loi un contrat à durer déterminer de neuf mois avec pour taux horaire de 1500F Cfa. Ce qui est le gage de leur acceptation de ce que le gouvernement leur a proposé par l’intermédiaire des chefs d’établissement. Autrement les conditions étaient acceptées dès le départ et donc les honoraires ont raté une occasion d’entrer en négociation avant de signer. Il n’y a eu aucune concertation sur le contenu du contrat, le syndicat n’a pas réagi, et ils ont signé. De ce point de vue, tout manquement aux clauses du contrat par l’une ou l’autre des parties peut ouvrir la voie à une rupture du contrat. Et c’est ici que la forme utilisée par les vacataires pour demander une amélioration de leurs conditions ne semble pas être la bonne. En cessant de travailler dans leurs établissements aux heures où ils doivent remplir les clauses de leurs contrats avec le gouvernement en donnant le savoir aux apprenants, les chefs d’établissement peuvent interpréter cela comme une forme d’abandon injustifié de poste et l’enseignant devra subir les conséquences qu’imposent des situations du genre. La rupture de contrat en est une. On ne change pas les règles du jeu en cours du jeu dit-on ? Lorsqu’on sait combien de jeunes étudiants sont au chômage et qui désirent aussi avoir quelques heures dans les mêmes conditions actuelles des vacataires pour joindre les deux bouts, le système semble bien être ouvert à d’autres qui remplaceront ceux qui ne rempliront pas les clauses de leur collaboration quand le mouvement de grève des enseignants atteindra les limites inacceptables. Toutefois, ce n’est pas une raison pour les enseignants vacataires pour abandonner la lutte pour l’amélioration de leurs conditions de travail. Cela devra prendre par les formes de communication, de négociation entre syndicat et autorités pour trouver une solution favorable aux deux parties. Puisque ceci n’a pas été fait en début de rentrée scolaire jusqu’à la signature du contrat en cours d’exécution cela peut être fait avant la prochaine rentrée scolaire. Pour l’heure, il serait judicieux de retourner devant les élèves qui ont assez souffert de la violation de leur droit à l’éducation. Des observations faites montrent que les vacataires ne sont véritablement pas pour la grève dans la mesure où ils n’ont pas d’autre alternative pour survivre à la faim induit pas la cherté de la vie dans notre pays. Ils sont pas prêts à s’engager sur cette pente prise par leur syndicat sachant qu’à la fin du mois ils sont pas au même régime que leurs collègues agents contractuels ou permanents de l’Etat qui survivent malgré les défalcations. Ils ne pourront s’en prendre qu’à eux même quand ils se verront face aux exigences de la vie (loyer, électricité, déplacement, famille…) pour n’avoir pas rentabiliser leurs contrats. C’est pourquoi seul le dialogue et non le forcing peut permettre d’aboutir à la résolution des problèmes soulevés par les enseignants vacataires.

Tag(s) : #greve, #vacataire, #education, #benin
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